Les Amants du Texas : Amour Précoce

Les Amants du Texas, David Lowery

39e Festival du Cinéma Américain de Deauville
Compétition

Les Amants du Texas de David Lowery est une œuvre qui ne peut sortir de son contexte cinématographie – position à double tranchant –. Symbole de la vitalité artistique du cinéma indépendant américain, le film fait également parti d’un genre devenu Roi dont le manque de nouveauté commence à se faire sentir : le Southern Gothic. Adoubé par Terrence Malick – chef de file logique -, il prône un cinéma naturaliste avec une constante recherche du mouvement et de la lumière. Ce genre s’inscrit dans une volonté de mettre au point des films d’atmosphère plus que des films de récit, comme pour mieux ressembler à la nature luxuriante et inquiétante des Etats du Sud dans laquelle l’homme est mis face à sa solitude et sa bestialité. Le Southern Gothic devenu routine du cinéma américain, n’ayant plus les grâces de la nouveauté, ne laisse ainsi éclore que les plus talentueux : Jeff Nichols (Take Shelter, Mud) ou Ben Zeitlin (Les Bêtes du Sud Sauvage). David Lowery est-il la prochaine révélation ?

Les Amants du Texas, David LoweryLes Amants du Texas, suivant un modèle à la Terrence Malick, est une œuvre qui base son récit sur la digression. David Lowery entoure ainsi son histoire d’un mystère – forcément séduisant – en ne mettant pas le spectateur dans une position omnisciente, un confort que les réalisateurs lui octroient trop souvent. Le spectateur ne dispose pas d’explication, il suit le récit à la hauteur des personnages. Décrivant son œuvre comme une « chanson folk », le réalisateur américain signe des scènes-couplets qui prônent une certaine instantanéité de la vie et qui se catalysent autour d’un refrain : l’amour solaire que se portent Ruth (Rooney Mara) et Bob (Casey Affleck). L’ellipse devient alors un véritable mode de narration. David Lowery ne suit plus la mémoire événementielle de ses personnages, mais une mémoire sentimentale. Il fait papillonner son récit  en insufflant une douceur à ce couple dramatique. Le spectateur s’immisce alors dans un quotidien plus fort car plus proche d’une certaine notion de l’épopée. 

Les Amants du Texas, David LoweryLe long-métrage de David Lowery se veut proche d’une vision antique de la tragédie en reprenant le thème récurrent des amoureux transis. Souvent comparé à « Bonny & Clyde », Les Amants du Texas ne cherche pas l’héroïsme mais plutôt à la prétention de toucher au sublime. Les scènes de violence ou de coup de feu sont brèves et semblent tourner plus par nécessité narrative que par volonté de créer une acmé. David Lowery tente d’amener une notion chevaleresque du romantisme avec la dénonciation fatale de Bob pour sauver sa femme, pourtant coupable. Un sacrifice amoureux qui a pour but de protéger la vie, l’enfant que Ruth porte. Cependant, les personnages n’ont pas de profondeur. Cela n’a rien à voir avec le talent de comédiens de Rooney Mara et Casey Affleck qui illuminent l’œuvre, mais plutôt au fait que les rôles ne sont vu que par le prisme de leur couple. Ruth sera du début à la fin la femme attentiste, et Bob le fugitif. Ils n’ont qu’une seule facette dans une histoire qui pourtant se veut aux confins du drame psychologique avec le retour Patrick (Ben Foster) le policier sur lequel Ruth à tirer. 

Les Amants du Texas, David LoweryDe plus, David Lowery abandonne progressivement dans cette deuxième partie son mode narratif elliptique. Le film s’enlise alors dans ce récit plus classique et perd le charme qu’il avait su créer depuis son ouverture malickienne dans un champ baignée de lumière vers laquelle se tourne sans cesse la caméra. Enfin, le scénario des Amants du Texas donne une certaine facilité et aisance à la fugue de Bob. Une facilité qui entache alors un peu la vraisemblance globale du récit. Presque jamais il ne sera inquiété par les forces de l’ordre, il vagabonde aisément dans un milieu qui devrait pourtant lui être hostile.  

Les Amants du Texas, David Lowery

Les Amants du Texas permet à David Lowery de montrer qu’il est tout de même un réalisateur et un scénariste prometteur. Cependant, il faut qu’il s’émancipe de ses modèles qui le rattrapent, surtout Terrence Malick.

Le Cinéma du Spectateur

Robin Miranda / ☆☆✖✖✖ – Moyen
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Moyen

Ma Vie avec Liberace : Les Dorures du Biopic

Ma vie avec Liberace, Steven Soderbergh

39e Festival du Cinéma Américain de Deauville
Premières

1977, Las Vegas. Bob Black amène son ami-amant voir le show d’un pianiste fantasque. Ils pénètrent dans une salle pleine de ménagères quinquagénaires redevenant des filles en fleur le temps d’une soirée. Au-dessus des gloussements, une mélodie au piano enrobe la pièce d’un cocon séducteur. Sur scène, un piano triomphe orné d’un candélabre. Sous les plumes, les strass et les paillettes, Scott Thorson (Matt Damon) découvre – tout comme le spectateur – l’exubérant Liberace. Steven Soderbergh ne pouvait rendre mieux grâce à son sujet en le montrant au premier abord dans tout son rayonnement, presque sa sacrosainteté. Une image marquetée dont le film s’éloigne presque immédiatement : « mais comment ne voient-ils pas qu’il est gay ? » s’étonne le prochain Mr. Liberace. Ma vie avec Liberace, ou plutôt Behind the Candelabra, est justement le récit de l’envers du décor, une sorte d’introspection derrière le faste, derrière le personnage.  

Ma Vie avec Liberace, Steven SoderberghInconnu en France, Liberace est une figure majeure de l’Entertainment américain. Pianiste émérite, il est adoubé par la société américaine qui lui offre sa propre émission télévisée. Il modernise le genre – s’adressant directement à la caméra pour la première fois – et devient l’artiste le mieux payé au monde durant des années. Un train de vie qui lui permet d’ériger un royaume à son image. Summum du kitsch, son univers outrancier dans lequel le bling-bling est roi sert d’écrin à son plus grand secret : son homosexualité. Un palais digne de « Louis II de Bavière » qui devient un harem à la gloire du corps masculin regroupant divers Adonis de passage. L’intelligence de la mise en scène de Steven Soderbergh est de participer à la glorification des fantasmes du Pianiste-Roi. Il surprend le spectateur amenant sa caméra où le regard homosexuel se pose. Il dévoile le visage de Scott Thorson à travers les jambes du Majordome ultra-moulé dans son minishort. Le regard de Soderbergh atteint un degré de sensualité palpable sur ces corps nus. Il se place dans un culte de la beauté qu’il partage avec son personnage avide de rester jeune par la chirurgie ce qui amène plusieurs scènes d’anthologie avec le Dr. Jack Startz (Rob Lowe, hilarant). 

Ma Vie avec Liberace, Steven SoderberghMa vie avec Liberace doit sa réussite et sa sensualité à l’époustouflant travail de composition de Matt Damon et Michael Douglas. Aidés par un remarquable maquillage, ils apportent à leur personnage une fragilité palpable, un sentiment que la cassure est toujours à fleur de peau. Matt Damon renforce sa position d’acteur de composition. Michael Douglas, renaissant, ne semble pas jouer mais véritablement incarner cet empereur mégalo avec un air taquin et humoristique qu’aucun réalisateur n’avait encore percé. Jamais il ne tombe dans une démesure gratuite, il est cette « vielle folle » – comme le dit Scott – dont le fantasque amuse et finalement séduit même le spectateur. Michael Douglas ironise d’ailleurs en résumant le film à « une histoire d’amour entre Jason Bourne et Gordon Greko » – rôle emblématique des deux acteurs. Plaçant ainsi le film totalement dans son contexte homosexuel. Il faut dire que si le film dresse un portrait de l’homosexualité à la fin des années 1970 dans un show-business qui opte pour la politique de l’autruche devant l’évidence. Même à sa mort, les attachés de presse de Liberace nieront qu’il est mort du sida. Ma Vie avec Liberace amène également la question de l’homosexualité dans le cinéma contemporain. Steven Soderbergh s’est en effet vu fermer les portes de nombreux studios en raison de son thème. Le plus troublant étant la place de la liberté de l’art et de sa parole face à une logique coûts/bénéfices.  

Ma Vie avec Liberace, Steven SoderberghSteven Soderbergh livre un des films sur l’homosexualité les plus aboutis. En dehors des clichés gays que véhiculent Liberace et que Soderbergh ne peut amputer à son histoire, Ma Vie avec Liberace dissèque au plus profond les thématiques et les réflexions homosexuelles : l’orientation sexuelle d’abord avec la bisexualité de Scott Thorson, puis la question de la position de chacun dans le couple (le refus de passivité de Scott), pour enfin traiter de l’évolution d’un couple non-reconnu par une entité administrative et dont la seule sauvegarde se fait par une absurde adoption. Bien que centré autour de la figure tutélaire de Liberace, le film est également l’éducation sentimentale et sexuelle de Scott Thorson. Une histoire d’amour touchante et dévastatrice entre deux êtres blessés par la vie et perpétuellement abandonnés : Scott dans son enfance, Liberace par la célébrité. 

Ma Vie avec Liberace, Steven SoderberghSoderbergh enferme le couple dans des lieux constants dans lesquels les scènes semblent se rejouer. C’est ainsi de la répétition que jaillit le détail et la finesse du traitement psychologique des personnages. A la manière d’un cercle, le film suit son cours emprisonnant les deux hommes dans la fatalité de leur condition : leur amour naît et meurt au sein de la même sphère. Soderbergh ne s’attarde alors seulement dans trois lieux distincts. La loge, lieu écrasé par l’aura artistique de Liberace, verra naître l’intérêt mais aussi l’indifférence. Le Jacuzzi amène la sensualité et l’ambiguïté pour y opposer avec encore plus de force les vides et les silences qui s’y installent. Enfin, la chambre d’abord antre de la passion ne sera plus que frustration et routine. L’œuvre de Soderbergh se clôt d’ailleurs à la manière d’un cercle, s’il s’ouvre sur la prestation de Liberace, c’est pour finir sur son plus grand drame – sa mort – que Scott transforme en un dernier spectacle dantesque.

Ma Vie avec Liberace, Steven SoderberghMa Vie avec Liberace repose également sur un savant mélange des genres, ne tombant ainsi dans aucun des pièges du biopic larmoyant. Soderbergh apporte à son traitement de l’homosexualité, et par extension à la société des années 1970, un humour percutant qui se joue des clichés. Le réalisateur américain tire sa révérence cinématographique en redonnant enfin au biopic ses lettres de noblesse. Il livre une œuvre qui renoue avec une narration « historique » intelligente, brillamment ciselée et qui assume ses digressions.  

 Le Cinéma du Spectateur

Robin Miranda / ☆☆☆☆✖ – Excellent
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆☆✖ – Très Bien

Le Majordome : S’asservir à l’Amérique bien-pensante

Le Majordome, Lee Daniels

39e Festival du Cinéma Américain de Deauville
Premières

Le Majordome de Lee Daniels n’est pas un cas isolé. Dernièrement, les cinéastes américains replongent dans leur Histoire pour mettre en avant les grands moments qui ont fait des Etats-Unis une terre de liberté et de démocratie. Ressasser le passé comme pour mieux montrer le manque de risques politiques des derniers Présidents américains dont Obama se montre l’héritier (outre l’« Obamacare »). Une Histoire qui ne peut se détacher de la question de la population noire : une communauté en quête de liberté, puis en quête d’égalité. Ainsi après le givré Django Unchained de Tarantino et l’abolitionniste Lincoln de Spielberg, Lee Daniels continue la mise en image de l’émancipation du peuple noir. Le Majordome qui suit la vie de Cecil Gaines de 1926 à 2008 s’inscrit également dans la volonté de faire de l’Histoire une affaire personnelle et de mettre en avant les petits gens qui sans le savoir auraient marqué leur époque et permis un avancement. Quoi de mieux pour le public américain que de suivre les aventures d’un « nègre de maison » sous la direction de 7 Présidents américains, de Eisenhower à Reagan ?

Le Majordome, Lee Daniels

Il faut dire que les américains sont bien-pensants, moralisateurs, mais surtout aveugles. Ils semblent se lamenter sur les conséquences d’un racisme qui bien que devenu illégal sévit encore brutalement. Le Majordome vogue sur cette rédemption nationale regroupant à son bord la crème de la star afro-américaine : Lenny Kravitz, Mariah Carey, Forest Withaker, et surtout la Reine Oprah Winfrey ; auxquels s’ajoute une pléiade de noms comme Jane Fonda ou Robin Williams. L’énorme casting tient la route, mais semble se presser devant la caméra à des fins caritatives. Avoir son nom au générique, c’est affirmer l’adage pourtant logique : « le racisme, c’est mal ». Ajoutez à cela le fait que Monsieur Obama soutient le film pour en faire un atout politique d’un pays où le noir gagne, malheureusement ce n’est que du cinéma.

Le Majordome, Lee DanielsIl est toujours navrant de voir des histoires extraordinaires, comme celle de Cecil Gaynes, devenir de mauvais film. Avec Le Majordome, Lee Daniels ne dispose pas seulement d’une biographie rocambolesque au plus proche du pouvoir, mais d’une réelle réflexion sur l’engagement. Si le cinéaste tente de choquer par une scène d’ouverture faiblarde, le véritable commencement intellectuel du film se situe lorsque Cecil Gaynes rencontre un « nègre de maison » qui lui donne la clé de la réussite des Noirs au sein d’une société gangrenée par le proche passé esclavagiste. L’homme noir doit avoir deux visages, l’un pour l’homme blanc et un autre pour sa communauté. Cette dualité devient palpable entre les parcours simultanés de Cecil et de son fils, Louis. Pour ce dernier,  son père n’est autre que le maillon encore visible de la puissance dominante de l’homme blanc. Il n’est qu’un vulgaire laquais. A l’inverse, ce n’est que la délinquance et le danger que voit Cecil Gaynes dans la passion libertaire de son fils. 

Le Majordome, Lee DanielsLe Majordome c’est finalement l’ascension sociale d’un noir qui gagne à fréquenter les blancs qui se voit à travers l’évolution de l’intérieur cosy des Gaines dans lequel déambule sa femme (Oprah Winfrey) perdue au milieu du conflit familiale. Une aisance que refuse le fils et qui amène donc la dualité à son paroxysme. Mais c’est pourtant les mêmes finalités qui unit les deux hommes, faire de l’homme noir l’égale de l’homme blanc chacun à son échelle. Louis Gaynes s’inscrit dans un macrocosme prônant un changement radical et rapide quitte à tomber dans des groupuscules violents. Tandis que son père cherche une égalité au sein du microcosme qu’est la Maison-Blanche avec la question de salaires des employés noirs. C’est la figure tutélaire de Martin Luther King qui réhabilite d’ailleurs la place du domestique noir dans la lutte pour les droits civiques. Discutant avec Louis dans un motel, il fait du nègre de maison « l’agent le plus subversif de l’intégration des noirs ». Le Majordome est un être de confiance, de discipline et de politesse. C’est par cette image rassurante que passe également l’insertion des noirs dans la société américaine. 

Le Majordome, Lee DanielsLa faiblesse du Majordome tient d’ailleurs d’une volonté de rassurer le public américain. Il faut dire que Lee Daniels doit faire oublier l’indigente farce sexo-vulgaire Paperboy. Sans aucun risque ni dans la mise en scène ni dans le scénario, le film n’est qu’une fade œuvre académique taillée pour les Oscars. Pour garder une étiquette « tout public », Lee Daniels détruit les scènes qui auraient pu amener au film la profondeur qui lui manque. Jamais l’horreur, pourtant palpable, n’est montrée. L’apport historique est aseptisé pour répondre à l’ironique non-violence du cinéma américain. Lee Daniels avait entre les mains une histoire fascinante au sein de la Maison-Blanche – dont le nom sonne comme un ultime coup raciste – avec des scènes qui auraient pu être haletantes (l’entrainement des étudiants noirs pour résister à l’oppression, l’attaque du bus …). Mais à trop chercher à sauvegarder le public en favorisant l’ellipse ou le montage alterné, il affadie son propos. Le Majordome devient alors un ultime biopic lacrymal emplie de bons sentiments dont les ressorts sont mal exploités. Il suffit de voir l’image des différents Présidents qui défilent pour comprendre que le véritable problème du cinéma américain est qu’il manque de profondeur et tombe rapidement dans le cliché psychologique. Il en ressort un manichéisme enfantin. 

Le Majordome, Lee DanielsFaire pleurer Obama et réunir des « stars » n’est pas gage de succès. A trop vouloir plaire au plus grand nombre, c’est dans la masse justement que Lee Daniels coule. Le Majordome est un biopic fade qui passe à côté du principal : la beauté de son histoire. 

Le Cinéma du Spectateur

Robin Miranda / ☆☆✖✖✖ – Moyen
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Moyen

Festival Américain de Deauville 2013 : Jours 8-9

Les Garçons et Guillaume, à table !, Guillaume Gallienne

Prix Michel D’Ornano – Les Garçons et Guillaume, à table !, Guillaume Gallienne
Robin Miranda / ☆☆☆☆✖ – Excellent
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆☆✖ – Excellent

Breathe In, Drake Doremus

Compétition  Breathe In, Drake Doremus
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Moyen

Le Majordome, Lee Daniels

Premières – Le Majordome, Lee Daniels
Robin Miranda / ☆☆✖✖✖ – Moyen
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Moyen

Festival Américain de Deauville 2013 : Jour 7

We Are What We Are, Jim Mickle

Compétition – We Are What We Are, Jim Mickle
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆☆✖ – Excellent

Les Amants du Texas, David Lowery

Compétition  Les Amants du Texas, David Lowery
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Moyen

Lovelace, Rob Epstein et Jeffrey Friedman

Premières – Lovelace, Rob Epstein et Jeffrey Friedman
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆✖✖ – Bien

Festival Américain de Deauville 2013 : Jour 6

Night Moves, Kelly Reichardt

Compétition – Night Moves, Kelly Reichardt
Robin Miranda / ☆☆☆☆✖ – Excellent
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Moyen

The Necessery Death of Charlie Countryman, Fredrik Bond

Premières – The Necessery Death of Charlie Countryman, Fredrik Bond
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆✖✖ – Bien

Marfa Girl, Larry Clark

Premières – Marfa Girl, Larry Clark
Robin Miranda / ☆☆☆☆✖ – Excellent
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆☆✖ – Excellent

Festival Américain de Deauville 2013 : Jour 5

Lily, Matt Creed

Compétition – Lily, Matt Creed
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆☆✖ – Excellent

All Is Lost, J.C. Chandor

Compétition – All Is Lost, J.C. Chandor
Robin Miranda / ☆✖✖✖✖ – Mauvais
Ambre Philouze-Rousseau / ☆✖✖✖✖ – Mauvais

Parkland, Peter Landesman

Premières – Parkland, Peter Landesman
Robin Miranda / ✖✖✖✖✖ – Nul
Ambre Philouze-Rousseau / ✖✖✖✖✖ – Nul

Festival Américain de Deauville 2013 : Jour 4

Stand Clear of the Closing Doors, Sam Fleischner

Compétition – Stand Clear of the Closing Doors, Sam Fleischner
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆✖✖ – Bien

Short Term 12, Destin Cretton

Compétition – Short Term 12, Destin Cretton
Robin Miranda / ☆☆☆☆✖ – Excellent
Ambre-Philouze-Rousseau / ☆☆☆☆✖ – Excellent

Sunlight Jr, Laurie Collyer

Premières – Sunlight Jr, Laurie Collyer
Robin Miranda / ☆✖✖✖✖ – Mauvais
Ambre Philouze-Rousseau / ☆✖✖✖✖ – Mauvais

Festival Américain de Deauville 2013 : Jour 3

Fruitvale Station, Ryan Coogler

Compétition – Fruitvale Station, Ryan Coogler
Robin Miranda / ☆✖✖✖✖ – Mauvais
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Pas Mal

The Retrieval, Chris Eska

Compétition – The Retrieval, Chris Eska
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Moyen

The Wait, M. Blash

Premières – The Wait, M. Blash
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆✖✖ – Bien

Festival Américain de Deauville 2013 : Jour 2

Blue Ruin, Jeremy Saulnier

Compétition Blue Ruin, Jeremy Saulnier
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze Rousseau / ☆☆☆☆✖ – Excellent

Sherif Jackson, Logan & Noah Miller

Compétition – Sherif Jackson, Logan & Noah Miller
Robin Miranda / ☆☆✖✖✖ – Moyen
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆✖✖✖ – Moyen

Wrong Cops, Quentin Dupieux

Premières – Wrong Cops, Quentin Dupieux
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆✖✖ – Bien

Upstream Color, Shane Carruth

Premières – Upstream Color, Shane Carruth
Robin Miranda / ☆☆☆✖✖ – Bien
Ambre Philouze-Rousseau / ☆☆☆☆✖ – Excellent